Mieux vaut prévenir que guérir
Se préparer aux risques sismique, volcanique et aux tsunamis… comme au Japon est important et peut être très bénéfique.
C’est donc pour cela que les 3 et 4 juin, la préfecture, et ses partenaires, organisent les premières Journées japonaises de la Guadeloupe pour se préparer aux risques telluriques : conférences, ateliers d’experts et exercices sont au programme.
Chaque année au Japon, les autorités organisent une journée de prévention des catastrophes naturelles, en mémoire du grand tremblement de terre du Kanto, survenu le 1er septembre 1923. Cette journée à laquelle participent des milliers de personnes sert à se préparer aux risques telluriques : séismes, éruptions volcaniques et tsunamis.
Citoyens, administrations, services de secours, collectivités, entreprises… chacun est partie prenante et participe à son niveau à s’approprier et à partager des gestes et des attitudes souvent salvatrices en cas de crise, ce que d’aucuns appellent la culture du risque.
C’est sur ce modèle que Philippe Gustin, préfet de région, a souhaité lancé les premières Journées japonaises en Guadeloupe, avec le soutien de nombreux partenaires : l’observatoire volcanologique et sismologique de la Guadeloupe (OVSG-IPGP), le bureau de recherches géologiques et minières (BRGM), la ville de Saint-Claude, le service départemental d’incendie et de secours (SDIS 971), le rectorat…
Autour d’une conférence ouverte à tous et consacrée à l’actualisation des connaissances sur la Soufrière, le programme de ces premières Journées japonaises prévoit des ateliers thématiques pour approfondir la réflexion des experts. Il y aura des exercices d’évacuation très localisés et un exercice volcanique sur table à la préfecture qui mobilisera la cellule de crise et l’ensemble des acteurs concernés.
Une grande conférence publique
L’objet de cette conférence est de présenter l’état des connaissances scientifiques actuelles sur le risque volcanique, en les comparant à celles de 1976. Elle se tiendra ce lundi 3 juin à 18h30, à l’université de Saint-Claude, à l’amphithéâtre Gerty Archimède, sur le campus du Camp Jacob.
Les conférenciers, le docteur Jean-Christophe Komorowski directeur scientifique de l’Institut de Physique du Globe de Paris, et Roberto Moretti, directeur de l’observatoire volcanologique et sismologique de la Guadeloupe, échangeront avec le public sur des questions très concrètes :
- Quelles sont les nuisances possibles en cas d’augmentation de l’activité du volcan ?
- Peut-on prévoir un délai de prévenance avant une éruption ?
- Comment réagir et quelles actions à mettre en œuvre ?
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Des ateliers thématiques
Trois ateliers thématiques se dérouleront dans la matinée du lundi, à la préfecture.
- Atelier 1 : L’alerte descendante : état des lieux, limites et perspectives ?
- Atelier 2 : La prise en compte de nuisances liées au volcan dans la poursuite de la vie sociale et économique : le cas des nuages de cendres et de leurs conséquences sur l’eau.
- Atelier 3 : L’harmonisation des consignes sur le risque sismique.
Ces ateliers ont pour objectif d’approfondir la réflexion entre spécialistes sur des thèmes de prévention des risques et de gestion de crise afin d’améliorer les procédures existantes.
Des exercices d’évacuation et un exercice volcanique
Alors que l’après-midi du 3 juin sera consacré à des exercices d’évacuation très localisés, le mardi 4 juin sera consacré à un exercice volcanique, le premier du genre organisé par la préfecture.
Le scénario repose sur la survenue d’une éruption phréatique à court terme de la Soufrière.
L’objectif est de faire travailler ensemble tous les acteurs compétents afin de fournir au préfet les éléments scientifiques et techniques pour décider des actions à mettre en œuvre et comment les mener.
A cette occasion, le centre opérationnel départemental (la cellule de crise de la préfecture ) ainsi que le poste de commandement de la ville de Saint-Claude, seront activés et armés des acteurs habituels.
Le pôle « Risques naturels » de la direction de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement (DEAL) a réalisé un document d’information sur le risque volcanique, en collaboration avec l’Observatoire volcanologique et sismologique de la Guadeloupe / Institut de physique du globe de Paris (OVSG-IPGP) et le Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM).
L’objectif de ce document, intitulé « 7 idées reçues sur le risque volcanique en Guadeloupe » est d’éclairer des affirmations qui circulent autour de l’activité de la Soufrière, sur la base d’éléments scientifiques.
Sources :